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Superficie
847.00 ha
Nombre d'habitant
572 habitants

Présentation

L’origine du nom de Choisel est en pratique peu controversé et la thèse adaptée par l’abbé Lebœuf dans son “Histoire du diocèse de Paris” (1783) est sans aucun doute la plus exacte. Il est certain que dès les premières années du XIIe siècle jusqu’aux premières années du XIVe (1204 à 1304), Choisel fut possédé et tenu en fief du châtelain de Chevreuse par une série de trois ou quatre seigneurs appelés Jean auxquels il avait donné son nom de Soiseio, Choisello et enfin Soisé.

Le mot ”Choisel” a aussi désigné chacun des pots ou augets placés à la circonférence de la roue des moulins. Choisel étant un moulin à eau d’un type déterminé est peu à peu devenu un nom de lieu, le sens primitif s’étant perdu au cours des siècles. Le dictionnaire universel de la France, qui parut en 1726, fait mention de Choisel et y marque “335 habitants, c’est-à-dire qu’il y a environ 200 communiants”.

Activités économiques

La scierie

Les artisans de cette scierie découpaient des planches et des poutres à partir des grumes (tronc) de chêne, frêne, merisier, châtaignier et peuplier. Le noyer, le poirier et le tilleul sont des essences plutôt utilisées par les sculpteurs. Ces arbres provenaient des massifs forestiers de la vallée de Chevreuse et de l’Essonne.

Toutes les parties de la grume étaient exploitées pour différents usages, y compris la dosse, c’est-à-dire la première et dernière planche avec l’écorce.

La soie

Les vers à soie s’élèvent dans une magnanerie. Cet élevage fut pratiqué à Choisel jusqu’au début du siècle. Son souvenir perdure au lieu-dit de la Magnanerie. Le fil était tissé à quelques centaines de mètres de la ferme de la Fillolière, qui en a ainsi tiré son nom, dans un bâtiment dont les ruines ont été détruites à l’occasion d’un remembrement des parcelles agricoles.

Les fermes

Plusieurs fermes ponctuent le sud du territoire. Parmi elles, la ferme de la Fillolière est toujours en activité. Une magnifique allée de poiriers sur le plateau permet de la repérer aisément. Une mare-abreuvoir et une pompe à manivelle sur un puits l’annoncent depuis la route. La ferme d’Houlbran, quant à elle, est désormais résidentielle.
Les deux corps de l’ancienne ferme d’Herbouvilliers accentuent le caractère agricole du hameau.
La présence de hangars agricoles permet d’identifier aisément la petite ferme de la Ferté.
Le ferme de Prédecelle, ancienne ferme des Seigneurs de Chevreuse, date des années 1280 avec un manoir et un étang, des prés, des terres de culture. Elle est aujourd’hui en exploitation suivant les méthodes modernes de la culture des céréales et du maïs principalement.

Les activités agricoles

Le blé, l’orge, le colza et le maïs sont cultivés par quatre exploitants sur une surface totale de 600 hectares, soit les deux tiers de la commune. Par ailleurs, l’élevage extensif s’est ralenti, laissant ici et là des prairies de fond de vallée en friche dont le fort potentiel écologique disparaît progressivement pour laisser place à la forêt humide.

La Pépinière

Depuis la sente de la Haye des Frênes, les alignements réguliers d’essences arbustives signalent la présence d’une grande pépinière. Cette pépinière fut créée sur des terres agricoles à partir des années 1945. Son activité s’est diversifiée à la fin des années soixante pour la culture d’agrément, à l’heure où les communes alentour devinrent plus résidentielles. La pépinière fournit en plants d’ornements des communes, des parcs publics ou privés.

 

Particularités

Patrimoine religieux

Eglise Saint-Jean Baptiste (monument historique)

L'église Saint-Jean, ou Saint-Jean-Baptiste, fut construite par Jean de Soisy vers 1205, époque à laquelle Choisel se constitue en paroisse. De style roman, elle s'enrichit de quelques modifications au cours des siècles. Les voûtes de chœur sont restaurées en 1623 puis, peu après, la chaire est ajoutée et le chœur agrandi. A sa gauche, se trouve le monument sépulcral classé, dédié à Nicolas Le Jay, seigneur de Bévilliers, mort en 1585. Les stalles en bois du XVIIIe siècle et les fresques de 1618 ont été restaurées en 1985.

A côté de l'église, le cimetière comprend une croix monumentale du XIVe siècle, un remarquable bosquet d'ifs et un carré militaire délimité par des obus.

Eglise dite Chapelle Saint-Jacques

Une chapelle dédiée à saint Jacques et construite au XIIIe siècle se situait à La Ferté. Elle fut détruite entre 1785 et 1819.

Les Croix

Deux calvaires servent de repère aux pèlerins. Le premier se situe au bout de la rue du Lavoir, le second, édifié en 1994, se trouve sur la route de la Grange aux Moines.

Le Manoir de la Prédecelle

Mentionné dès le XIIe siècle, ce manoir et le domaine appartenaient à l'abbaye des Vaux de Cernay puis à la famille Le Tonnelier de Breteuil. Une ferme remplaça le manoir bien avant 1875, elle se composait de bâtiments agricoles, d'élevages et de logement pour les fermiers. Elle fut entièrement reconstruite entre 1866 et 1868 par Brouty. Elle est toujours en exploitation.

Image
Mairie de Choisel

 La mairie

L'ancienne mairie-école, construite en 1897, accueille les activités socioculturelles. La nouvelle mairie a été édifiée en 1984 à une cinquantaine de mètres. A l'entrée, un buste d'Ingrid Bergmann rend hommage à l'actrice qui résida à La Ferté pendant vingt-quatre ans. Non loin de là, se trouve la cour commune de la Maison Forte, ancien manoir seigneurial.

Le Château de Breteuil (Monument historique)

Thibault Desportes fit construire ce château, sur le domaine de Bévilliers, entre 1604 et 1610 à l'emplacement d'un château fort. De style Henri IV, il a conservé des caractéristiques de l'architecture médiévale comme les pavillons quadrangulaires, la présence de fossés et d'un pont-levis. En 1712, il entre par héritage dans la famille Le Tonnelier de Breteuil. En 1807, sous la Restauration, le domaine de Bévilliers devient par décret le domaine de Breteuil. Après la démolition du pavillon central et du vieux pont-levis en 1825, le château est restauré, d'après d'anciens plans, jusqu'en 1878.

Henri-François et Séverine de Breteuil, les propriétaires actuels, l'ouvrent au public à partir de 1969. Près de trente années de travaux de restauration ont permis de redonner au château tout son éclat. La table classée de Teschen dite "table de l'Europe” est l'un des trésors du château.

Le parc et les jardins de Breteuil

La grande perspective, effet conservé depuis le XVIIe siècle, est orientée au nord. Elle s'ouvre sur la vallée de Chevreuse depuis le château. D'autres perspectives, aux vues plus courtes, se répartissent dans le parc. Ce dernier regorge de multiples allées bordées de conifères centenaires, de châtaigniers, de bois de houx, dont certains de quatre cents ans (plusieurs sujets ont été détruits par la tempête du 26 décembre 1999) et du Bois de  ce parc, évoluent de grands animaux.

A Breteuil, l'apogée esthétique du jardin à la française remonte à 1894. A cette date, Duchêne dessine notamment le fameux miroir d'eau bordé d'une allée et de parterres, magnifiant ainsi le prestige de la façade du château. Le jardin fleuri des Princes, respectant le cheminement traditionnel de l'ancien potager et un labyrinthe, inspiré des plans du “Bosquet Chimérique” du XVIIIe siècle, complètent la composition paysagère.

Le Lavoir

Restauré en 1999, le lavoir en meulière propose une architecture singulière. L'accès se faisait par deux portes du côté de la route. Le débit d'eau était contrôlé en amont et en aval par des systèmes de vannes. L'eau dérivée de l'Ecosse Bouton se jetait dans le bassin central. Les femmes se plaçaient tout autour sur les margelles. Totalement original pour la région, ce lavoir recueillait également l'eau de pluie dans le bassin grâce à l'inclinaison des quatre pans du toit en ardoise.

 

Paysages

En fond de vallée, se niche le village de Choisel où s'écoulent les ruisseaux d'Herbouvilliers et de l'Ecosse Bouton, alimentant sur leurs parcours deux étangs.

L'église médiévale a naturellement désigné le village comme le cœur de la commune. En remontant la vallée, au milieu des bois, on croise le célèbre château et le domaine de Breteuil. Sur le plateau, s'étirent les hameaux de La Ferté et d'Herbouvilliers, encore tout bruissant des activités rurales qui faisaient toute leur richesse jusque dans les années cinquante. Si l'habitat y est aujourd'hui résidentiel, les fermes situées à l'écart sont toujours en exploitation.

Les Hameaux

Les hameaux constituent des pôles d'habitat d'égale importance au village de Choisel.

Chacun d'entre eux s'est développé autour des fermes. A Herbouvilliers, la mare-abreuvoir, les bruits de basse-cour, quelques cours communes et les cultures vivrières maintiennent le caractère rural du hameau. L'impasse des Tilleuls permet de relier, par un chemin piéton, le hameau au château de Breteuil ; elle fut particulièrement empruntée par les employés du château qui résidaient à Herbouvilliers. Le domaine de la Grange aux Moines signe l'une des entrées de la Ferté par ses grands arbres. Les maisons construites avant 1819 sont disposées en ordre lâche le long de la voie principale, les constructions postérieures se sont imbriquées dans ce tissu pour former une continuité de l'habitat le long de la rue. Les cours communes, les façades en meulière, à l'enduit beurré, manifestent un souci de garder l'esprit originel du hameau, c'est-à-dire rural.

Les deux mares

Il y a deux siècles, une soixantaine de mares retenaient les eaux sur le plateau et permettaient aux animaux de se désaltérer. L'aménagement de zones de drainage, dans les champs, et l'entretien coûteux des bassins, dans les bourgs, ont entraîné leur disparition. Au bout du chemin des Ruettes à la Ferté, par exemple, la mare-abreuvoir fut comblée. Certaines mares disparues figurent encore sur les cartes actuelles ; elles donnent leurs noms à des parcelles de champs. Les mares maintenues, comme celle de la Canetière, renferment les secrets printaniers des crapauds et accueillent au crépuscule les chœurs de Rainettes vertes jonchées sur les roseaux. Joncs et renoncules côtoient libellules, Tritons palmés ou plus rarement crêtés. Le maintien des quelques mares qui ont échappé au remblaiement est aujourd'hui une garantie de richesse écologique.

Les bosquets du plateau

La pratique de la chasse a marqué le territoire. Une haie de charmille rappelle la bande boisée que planta un garde-chasse pour guetter les perdreaux. Les “remises de chasse” se reconnaissent par leur forme géométrique aux limites nettes. Ces masses hautes et opaques de feuillus (chênes, charmes) fragmentent la plaine agricole. Elles servent de refuge aux grands animaux et de repère pour les chasseurs. Les remises du Bois de la Culotte ou de la Mare Vallet appartiennent à ce patrimoine aux qualités tant écologiques que paysagères. Elles méritent que tout soit mis en œuvre pour assurer leur conservation.

 

Adresse

Mairie
1, route de la Grange aux Moines
78460 Choisel
France

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